Jour d’obscurité ?
Ce dernier dimanche de l’année liturgique présente la figure du bon berger. Hâtons le pas sans sortir de la bergerie domestique…
« Maintenant, j’irai moi-même à la recherche de mes brebis. »
Le prophète Ézéchiel parle comme prophète au peuple d’Israël, il parle donc au nom de Dieu et transmet au peuple ce qu’il a saisi du message que Dieu veut faire parvenir à son peuple en exil.
Dieu lui assure qu’après avoir laissé les rois guider le peuple, c’est lui-même qui viendra le rechercher. Les rois qui se sont succédé, ont tous conduit le peuple de catastrophe en catastrophe. Maintenant au plus bas de sa situation, Israël ne doit pas désespérer. Comme pour le peuple en Égypte, Dieu a entendu, Dieu a vu et Dieu va agir.
Ézéchiel peut s’appuyer sur la fidélité de Dieu, pour soutenir le peuple et l’assurer de sa bienveillance. Dieu lui-même est présenté comme le véritable berger, le bon berger. Dieu est fidèle.
Comment accueillir cette fidélité dans le changement inhérent à la réalité de brebis égarées, perdues, à aller chercher que nous sommes tous ?
Jésus reprend la figure du berger et du roi pour annoncer sa venue. Il ne se situe plus sur le même plan qu’Ézéchiel : le roi est d’emblée le berger qui sépare les brebis des chèvres. Il est, lui, ce bon berger attendu. Son identité ne pose pas question, elle est au contraire, le point de départ de la parole qui va être donnée sur le Royaume.
Pour nous aujourd’hui, d’où partons-nous ? Où sommes-nous ?
Au terme de cette année liturgique, donnons-nous notre foi au Fils, bon Berger ? Donnons-nous notre foi à sa Parole qui nous a révélé un peu plus son mystère, nous envoyant en mission de charité pour le partager et nous ramenant à la contemplation de son visage au secret de la solitude ?
Quels pas avons-nous fait dans la connaissance de Dieu, Père, Fils et Esprit ?
Quel pas de connaissance sur nous et pour la communauté, la famille, l’église dans la discrétion de la compassion ?
Dans le brouillard ou l’obscurité,
Dieu voit, entend, agit en bon Berger.
Même cachés, derrière un buisson,
nous sommes vus pour être sauvés.