Ne les empêchez pas !
« Jésus se fâcha et dit aux disciples : ’Laissez les enfants venir à moi ! Ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent. ’ »
Au petit jour, la colère de Jésus réveille : « Ne les empêchez pas ! » Déjà, il adressait ce même ordre vis-à-vis de ceux qui en « son nom faisaient des miracles« .
Quel lien entre les enfants repoussés par les disciples et les gens qui ne sont pas de ceux qui suivent Jésus en faisant des miracles ?
Question de propriété, d’appropriation, de don gratuit et non de bien acquis à protéger… Question d’hier et d’aujourd’hui sous d’autre mode, mais du même ordre.
Le royaume de Dieu n’appartient pas aux disciples. Il ne peut être un programme bien défini, il n’est pas réservé à certains… Il ne se possède pas comme un bien à saisir, à protéger, un bien à soi. Souvenons-nous de ces mots de Jésus, au Matin de Pâques : « Ne me retiens pas ! »
Le Royaume de l’amour :
Don de l’Esprit qui souffle où il veut,
Don de l’Esprit qui n’a pas de frontières,
Don de l’Esprit qui rassemble tous les hommes,
Don de l’Esprit qui voit le cœur,
Don de l’Esprit qui met en route,
Don de l’Esprit plein de tendresse et d’affection…
Don imprévisible, don de liberté, de vérité,
Jésus se fâche et en se fâchant fait du bien. La présence de ces enfants qui désirent le voir, le toucher, s’approcher de lui, et par là sans doute aussi, le fatigueront et couvriront sa voix par leurs cris, leur agitation d’enfants, éveille en lui le feu de son amour, le feu de sa passion : il est venu pour ramener au Père l’humanité perdue. Ces petits sont l’image de notre humanité enfant, incapable de se sauver, de faire face.
« Ne les empêchez pas ! »
Comment ressembler à ces enfants ? Comment accueillir le royaume de Dieu à la manière d’un enfant ?
L’art de l’enfant vient de son cœur, confiant, simple, ouvert, curieux, insouciant, spontané, paisible, éveillé, débordant de vie et de désirs, totalitaire aussi, absolu dans l’amour, et quelque peu dévorant, mais enseignable et malléable, façonnable et en chemin !
A la manière d’un enfant…
le nez en l’air et les cheveux au vent,
souriant au royaume qui vient !