Nouveau choc !
Cette fois, la rencontre a bien lieu, à huit clos mais les portes se seront vite ouvertes car l’inouï que cet homme Jésus accomplit se propage à vive allure : une pécheresse amoureuse pardonnée…
Jésus dit alors à la femme : « Ta foi t’a sauvée. Va en paix ! »
Cet épisode de la vie de Jésus est bien connu, en apparence. Mais quelle lumière divine apparaît réellement comme révélation pour nous, aujourd’hui ?
Un homme pharisien, nommé Simon reçoit Jésus chez lui, sans grande marque d’hospitalité ; il pense mal, en secret. Déjà difficile à concevoir, ce non accueil de l’accueil…
une femme, pécheresse dont on se sait rien d’autre que la beauté de sa chevelure se fait par sa componction et son humilité l’hôte de Jésus. Elle n’est qu’accueil. Elle espère tout, en secret. C’est effectivement Lui, Jésus le mal accueilli qui accueille la non accueillie par excellence. Il semble prendre sa place. Il se fait accueil de ses gestes pleins d’attention, d’amour, de supplication.
Jésus se laisse faire, passivement mais au secret de son cœur, une onde de vie le parcourt et vibre aux lieux d’appel. Il parle et révèle le secret des deux cœurs, utilisant une parabole sans appel.
Le repas ainsi interrompu…
« Comme ni l’un ni l’autre ne pouvait les lui rembourser, il en fit grâce à tous deux. Lequel des deux l’aimera davantage ? » Simon répondit : « Je suppose que c’est celui à qui on a fait grâce de la plus grande dette. – Tu as raison », lui dit Jésus… Ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, puisqu’elle a montré beaucoup d’amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d’amour. »
Le repas ainsi interrompu devient repas de fête pour la femme ! Percée du secret d’amour, longtemps caché, mystère unique révélé : Dieu se donne pour sauver.
La voilà rendue à la vie, par la miséricorde infinie posée sur elle, gratuitement. Elle n’a plus qu’à recevoir la parole comme source nouvelle « ta foi t’a sauvée. Va en paix ! » Sa foi ! Et nous dans tout cela, où sommes-nous ? Qui sommes-nous ? Un autre Simon ? Une autre pécheresse ? Un disciple qui ne comprend pas ? Où sommes-nos renvoyés ?
Vie nouvelle pour tous, que ne peuvent connaître aujourd’hui
que ceux qui s’approchent de Jésus, par la foi,
comme cette femme, pécheresse !
Tous, concernés, tous attendu,
même sans cheveu, pas sans parfum, celui de l’amour !