O Chef de ton peuple !
« Voici venir de loin le Nom du Seigneur » annonce un texte d’Isaïe…
Nom en chemin, Dieu en chemin, pour l’humanité en chemin… sur des sentiers souvent bien sinueux, encaissés, obscurs et glissants ! Sur quel chemin sommes-nous ce matin ? Le monde cherche celui de la Paix, de la concorde… Le Prince de la Paix y est engagé, et nous ?
En ce jour, paradoxe, une kyrielle de noms nous arrivent et chacun lève un peu du voile qui nous cache Dieu ou le garde secret, pour révéler son visage :
Chef de son peuple,
Le Seigneur des vivants,
Jésus,
Emmanuel,
le Seigneur sauve…
Un seul suffit pour nous tenir debout, en route, dans cette descente peut-être vertigineuse vers Bethléem, vers la Crèche, là où Dieu entre radicalement dans notre humanité. Notre foi est mise à rude épreuve… Comment croire que ce lieu de paix soit aujourd’hui lieu de souffrance ? Comment espérer que l’humanité et chacun de nous désire descendre à la crèche ? Comment aimer comme Dieu Aime au point de se perdre dans la nuit de Bethléem ?
Un petit moyen simple : prenons le Nom qui se murmure dans notre cœur, même à souffle ténu voire coupé… il est là et travaille en nous, pas sans nous…
Nom peut-être inhabituel qui sourd ou attend pour donner sa lumière, nom que donne la Liturgie :
O Chef de ton peuple Israël,
tu te révèles à Moïse dans le buisson ardent
et tu lui donnes la Loi sur la montagne,
délivre-nous pas la vigueur de ton bras !
Du buisson ardent à la crèche de Bethléem,
Dieu se donne !