Ordinaire ?
Pas encore ce lundi…
Au lendemain de la Pentecôte, un nouvel arrêt « sur image », une nouvelle pause, l’Église fait mémoire de Marie de l’Église car Mère de Jésus, présente au pied de la Croix, présente au Cénacle.
Approchons ce mystère du silence, à deux faces : affrontement à la souffrance et à l’échec et accueil de l’espérance et de la joie.
La première lecture tirée des Actes des Apôtres montre Marie au Cénacle en prière dans l’attente : présente dans l’espérance après la terrible épreuve de la Mort sur la Croix de son Fils.
« Près de la Croix de Jésus se tenait sa mère, avec la sœur de sa mère, Marie femme de Cléophas, et Marie-Madeleine. »
Trois femmes se tiennent là, au pied de la Croix. Trois femmes ensemble, tenant debout, se tenant, se soutenant :
pour retenir la vie,
pour tenir le souffle ultime du Fils, crucifié,
pour retenir du Fils le souffle de la Vie,
pour soutenir les fils d’humanité en leur chemin de croix.
Aujourd’hui, tant de femmes se tournent vers Marie pour tenir, pour soutenir l’humanité souffrante, pour retenir ce souffle de vie à peine audible, à peine vivant ! N’est-ce pas là l’Église, le Corps de son Fils ressuscité ?
Aujourd’hui, l’Église, en chemin pascal, est envoyée proclamer les merveilles de Dieu. Marie accompagne chacun de ses enfants, ceux que son Fils lui a remis : « Femme, voici ton fils ! » À ses frères, Jésus remet sa Mère : « Voici, ta mère » mais dit encore : « J’ai vaincu le monde, n’ayez pas peur ! »
Peut-être saurons-nous être aussi ce disciple que Jésus aime et à qui il demande d’accueillir simplement la vie qui passe dans les vivants qui souffrent ?