Où poser les yeux ?
Au cœur de la nuit, une lumière ! Une lumière resplendit pour nous.
Oui, encore une belle lumière, certes tenue, mais bienvenue, avec la fête de saint Jean, le disciple bien-aimé. « Une lumière est semée pour le juste et pour le coeur simple une joie. » ps 96
Aujourd’hui c’est sa foi en la résurrection que la liturgie nous donne à méditer, « il vit et il crut » ! De ses yeux, il voit ; pour sa vie, il croit.
Ce qu’il vit : rien. Il ne vit justement plus rien, un tombeau vidé, il ne vit que des linges. « Ténèbres et nuée l’entourent, justice et droit sont l’appui de son trône. »
Absence qui se révèle manifestation du mystère des mystères, soudain, ce qu’il avait perçu en posant la tête sur la poitrine de Jésus à la Cène, ce battement de vie, ce souffle d’amour, cette vibration divine, tout cela fait sens et foi : Il crut ! Mémorial de foi, oui, foi de mémorial : du roc et là pas de doute pour savoir où poser les yeux…
A quoi tient notre foi ? A un souffle, à un murmure, à un moment de fulgurance, à un instant de tête posée sur le feu ardent de l’amour manifesté un jour pour nous, à des yeux posés sur l’Invisible qui fait signe ! Foi de mémorial : du roc solide, pour tout engagement durable, oui, engagement de mémorial : allons-y et « Que le Seigneur soit notre joie, hommes justes; rendons grâce en rappelant son nom très saint. »