Pâques à Noël !

Oh surprise du jour : avec saint Jean tout est possible ! Nous courons aujourd’hui de Noël à Pâques avec un regard nouveau, celui de reconnaître en l’Enfant, le Verbe de Vie. On peut bien pressentir d’où vient le dicton… Noël au balcon, Pâques aux tisons.

Au cœur de la nuit, une lumière :
« Il vit et il crut ! »

Parole fulgurante de l’Évangile de Jean, à recevoir de plein fouet, deux jours après Noël.
Oui, encore une belle lumière, certes tenue, mais bienvenue, avec la fête de saint Jean, le disciple aimé qui reposa sur la poitrine du Maître.

Alors que Noël nous a livré le secret du cœur de Dieu :
« Le verbe s’est fait chair, il a demeuré parmi nous ! »
alors que les Épîtres de Jean sont distillées au compte gouttes :
« Ce que nous avons vu, touché, contemplé du Verbe de vie, nous vous l’annonçons ! »
« Dieu est lumière, en lui, pas de ténèbres. »
aujourd’hui, c’est le Mystère de la Résurrection qui donne toute sa lumière :
 » il vit et il crut  » !

Ce qu’il vit : rien ! Il ne vit justement plus rien, un tombeau vidé. Il ne vit que des linges. Linges et langes sont paroles de vie, de Dieu. Pas banal pour un surlendemain de Noël…

Absence qui se révèle manifestation du mystère des mystères et soudain, ce qu’il avait perçu en posant la tête sur la poitrine de Jésus à la Cène, ce battement de vie, ce souffle d’amour, cette vibration divine, tout cela fait sens et foi : Il crut.

A quoi tient notre foi ? À un souffle, à un murmure, à un moment de fulgurance, à un instant de tête posée sur le feu ardent de l’amour manifesté un jour pour nous, par quelqu’un ! Linges et langes sont signes de Dieu. Comment le comprendre ? Comment le partager ?

Où déposer notre tête ? Sur le cœur du monde blessé !
Aujourd’hui cette lumière fulgurante du Verbe
creuse en nos vies son chemin.
La lumière dépose sa grâce en notre poitrine
Y fait sa demeure ! Croyons…
Courons !