Pas une seule !
Passage très court pour ce jour mais qui ouvre un chemin infini à parcourir !
Jésus ne dit pas pourquoi cette centième brebis est égarée. Qui l’a égarée ? Qu’est-ce qui l’a égarée ?
Jésus dit une chose : Elle est égarée. Le temps n’est pas aux analyses, il est à l’urgence : cette brebis est égarée et il faut se mettre en route pour la chercher. Un point c’est tout.
Elle est égarée car loin du troupeau. Égarée car en dehors du champ de vision, du champ de savoir de son propriétaire. Il laisse les 99 brebis pour cette seule. Voilà l’urgence. L’une perdue, égarée déclenche l’acte fou, la confiance quasi aveugle. Il quitte, il abandonne, oui il abandonne les 99 pour l’une ! Relisons bien le passage : Jésus en fait demande à ses disciples leur avis. Il donne la réponse sous mode de question et va plus loin. Il prolonge l’image.
Abandon des 99 pour une égarée ! « Votre Père qui est aux cieux ne veut pas qu’un seul de ces petits soit perdu. »
Nos abandons douloureux, notre sentiment d’abandon quasi originel ne trouveraient-ils pas là douceur pour panser l’amertume ? L’homme aux 100 brebis abandonne 99 pour une, par urgence et Jésus de conclure que Dieu ne veut pas qu’un seul des petits ne soit perdu. Un saut dans l’inouï.
Sommes-nous prêts à cette urgence d’abandonner ou d’être abandonnés ?
Sommes-nous sensibles à l’amour fort, plus fort que la peur de l’abandon ?
Croyons-nous à cet amour pour nous et à cette capacité d’amour en nous ?
Le Père cherche La Brebis égarée,
toutes les autres, laissées dans la confiance, pour une perdue.
Question d’amour dans l’abandon, dans la recherche :
nos fibres sensibles ne vibrent-elles pas de cet amour éternel que Dieu a pour nous ?