Place aux anges !
Ce 24 août, l’Eglise fête saint Barthélémy, l’un des douze apôtres qui nous rappelle à l’essentiel : « Rabbi, c’est toi le Fils de Dieu !« , si souvent objet de haine, massacres, divisions. Une parole est semée. Notre terre l’a reçue, quel fruit portera-t-elle ?
« Amen, amen, je vous le dis : vous verrez les cieux ouverts, avec les anges de Dieu qui montent et descendent au-dessus du Fils de l’homme. »
Les anges : Jésus n’en dit par grand chose, pas de description, pas d’hyper-valorisation, pas de spéculation, mais il assure de leur présence active au service des hommes. Il les voit de ses yeux de chair.
L’imaginaire humain s’est emparé de ces créatures de Dieu depuis des millénaires pour en peupler le ciel, pour apprivoiser l’inconnu, pour se concilier des forces invisibles ou tout simplement pour se régaler en leur donnant des apparences les plus originales. Que dites-vous de ces créatures ?
L’expérience spirituelle est plus discrète, même si de nombreux traités d’angéologie prennent quelques rayons de certaines bibliothèques.
En fait, que nous apprend la Parole de Dieu ? Que nous dit la Révélation ? Que savons-nous ?
Aujourd’hui, l’évangile ne s’étale pas, mais affirme que « les anges de Dieu montent et descendent au-dessus du Fils de l’homme. » Une action unique de va et vient, bien routinière, non ?
Anges de Dieu : Donnés par Dieu, au service de Dieu, du monde de Dieu. Accueillons-les, tels qu’ils sont, messagers du Seigneur, au service des hommes ! Certains plus connus, nommés, tel Gabriel annonçant à Marie l’Inouï de Dieu : la venue en notre chair du Fils de Dieu ; ou encore Raphaël, compagnon de route de Tobit ; Michel, le vainqueur du mal à la fin des temps… quand une multitude sert Dieu.
Le psaume 137 nous fait dire : Je te chanterai en présence des anges ! Ce que saint Benoît reprend dans sa Règle, « Considérons donc comment nous devons nous tenir en la présence de la Divinité et de ses Anges et tenons-nous pour psalmodier de manière que notre esprit soit en accord avec notre voix. »
Ils sont donc là, messagers, guides, serviteurs priants invisibles mais actifs, laborieux. Ils montent et descendent entre ciel et terre ; espace inconnu pour nous qui n’est sans doute pas si vide, si inquiétant, si mystérieux… espace de notre liberté d’enfants de Dieu que nous gravissons jour après jour, en osant descendre dans la profondeur de notre humanité, saisie par le Fils pour la hausser à hauteur de l’amour du Père. Approchons-nous de cet espace…
Cette course des anges sur l’échelle dressée de la terre vers le ciel nous entraîne et nous invite à nous laisser saisir pour monter vers la lumière en descendant dans l’intime de notre cœur, là où Dieu engendre ; un pas à faire ?