Plus que Jonas !
Jonas sera notre compagnon du jour ! Accueillons-le avec chaleur, il n’est pas bon que l’homme soit seul et nous avons bien besoin d’amis pour donner sens à nos vies, en voilà un ! Allons à sa rencontre, une fois encore, ce petit bonhomme fait du bien, arrêtons-nous en sentier de vie pour écouter et savourer.
» En réponse à la proclamation faite par Jonas… et il y a ici bien plus que Jonas !«
Tous demandent des signes. Nous sommes bien de cette humanité. Quels signes attendons-nous ?
Au temps de Jésus, personne ne sait qui il est, malgré sa vie, ses paroles, ses gestes.
Il parcourt villes et villages et se livre, jusqu’à donner les mots de la prière, le chemin du cœur à cœur avec son Père et la foule s’amasse pour plus, pour autre chose, quelque chose qu’ils ne savent pas. De cet absolu qui hante nos vies. De ce cri existentiel qui nous déchire et qu’un nom semble satisfaire : Jonas. Mettre un mot, une couleur, une image à nos hantises du jour ?
Les signes ne suffisent pas et Jésus en souffre.
Le secret du cœur de Dieu, lui seul le connaît.
Pour ses disciples, le mystère demeure épais. Jésus avance alors par clair-obscur : « Il y a bien plus que Jonas ! » Pas question de signe chez Luc, le récit est encore plus abrupt, Jésus dit : « Il y a bien plus que Jonas. »
Plus que Jonas, ce prophète vomi par un gros poisson après trois jours de mauvaise digestion. Trois jours d’enfermement pour comprendre l’appel à la conversion et se mettre debout pour répondre à l’appel de Dieu et consentir à devenir signe de conversion, à devenir voix de Dieu qui appelle. Trois jours… Prendrions-nous trois jours pour laisser la lumière intérieure nous parler ?
Jonas a crié du fond des entrailles du poisson : » du fond des enfers, j’ai crié vers le Seigneur ! Il m’a répondu ! » Jonas, l’homme de la détresse entendue !
Avec Jésus, il y a plus que Jonas. C’est le signe de la Croix qui se dresse.
Jonas fut vomi, Jésus vient sauver. Plus que Jonas, mais Jonas demeure là. Plus que des signes, mais la Croix demeure passage. Un pas à faire, sans nul doute. Un plongeon encore, celui de la foi nue, qui jaillit de nos ténèbres intérieures rendues à la lumière…
Le secret de sa croix, lui seul peut le révéler parce qu’il l’illumine de son amour et de sa prière au Père.
Entrons dans l’intimité de Dieu,
avec Jonas, dans son cri,
avec Jésus, dans son amour qui sauve.
A nous de vivre et de transmettre cette vie !