Poèmes de joie !
L’évangile de ce jour demande que l’on s’y arrête vraiment. Après le long récit de la guérison de l’aveugle de naissance, Jésus s’explique. Quelques mots reviennent comme « parole, envoyé, faire, vie, jugement, mort, Fils, Père, vous« .
Ces mots sont même parfois composés, associés, conjugués en grec, et cela donne : résurrection de vie, jugement de mort, le Père fait la vie, le Fils fait la parole du Père , ou encore le Père fait la vie que l’on traduit par vivifie . Une page, en Jean 5, 17 – 30, à lire et relire !
Or ce mot « faire » est lié à la résurrection, à l’amour, à la vie éternelle, qui passe par l’écoute de la parole et qui aboutit au jugement ou à l’absence de jugement !
« Écoute et fais ! Écoute et mets en pratique ! » et dans ce cas pas de jugement. Une phrase laisse en suspension : « Amen, Amen, je vous le dis : qui écoute ma parole et croit en Celui qui m’a envoyé, obtient la vie éternelle et il échappe au jugement, car déjà il passe de la mort à la vie . »
Nous sommes ainsi conduits par un fil ténu mais fil de vie parce qu’il nous rejoint dans ce que nous sommes : fils nés de la Parole créatrice, fils sauvés par la Parole salvatrice, fils aimés d’un amour éternel pour une vie éternelle ! Oui, déjà nous passons de la mort à la vie, c’est au présent ! Réalisons-nous vraiment ce que Dieu nous donne et combien il nous aime ?
Le Fils se situe dans sa relation au Père et la révèle pour la partager, l’offrir, y faire participer. Il suffit d’écouter et de faire !
Or ce verbe « faire » est un puits de joie ! Jugez plutôt, le mot a donné en français poésie, poète. Nous nous envolons dans la création, l’infinie, l’inachevé, l’espace de créativité, d’inventivité personnelle, de nouveauté ! Déjà nous passons de la mort à la vie, nous faisons œuvre de Vie éternelle !
Laissons ce mot de poésie nous envahir, nous investir et ensuite déborder par notre propre vie, dans les moindres faits et gestes qui deviendront alors poèmes, poèmes semant la joie.