Pour le mettre à l’épreuve
« Des pharisiens l’abordèrent pour le mettre à l’épreuve. »
Souvent la lecture d’un passage de la Parole de Dieu s’éclaire autrement quand elle n’omet pas quelques détails périphériques, c’est bien le cas pour la question du jour : « Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? »
Les pharisiens ne posent pas cette question d’abord pour elle-même, mais il profite d’un point délicat, douloureux même, d’un lieu sensible, pour essayer d’épingler Jésus lui-même. Lui, ne se dérobe pas, il ose le face à face lucidement sachant bien que la réponse à cette question de fidélité n’est que seconde et qu’il est lui l’objet principal du conflit. Il ne se dérobe pas et entre en dialogue.
D’abord, il renvoie les pharisiens à la Parole de Dieu, à leur enracinement religieux, à la tradition, puis il va plus loin. Il explique la Loi en ouvrant son interprétation à la réalité de la pauvreté du cœur humain. La loi est une aide pour l’homme, un soutien, une route de vie. « C’est en raison de votre endurcissement... » Jésus ne juge pas, ne coince pas les pharisiens, il les place devant leur conscience, devant leur cœur et devant le projet initial de Dieu, Créateur : « Au commencement « .
Ne trace-t-il pas ainsi un chemin de lumière ?
Revenir à la grâce du commencement, à la grâce de l’unité donnée, à la grâce de l’amour naissant.
Revenir autrement, revenir humblement, revenir enraciné sur la foi en ce Dieu Créateur de vie, de nouveauté, de pardon, de fidélité, d’unité…
Trace de lumière qui passe par sa passion, sa prière, son cœur déchiré à lui ! N’a-t-il pas au moment de mourir prier pour que « tous soient un, comme il est dans le Père et le Père en lui » ?
Trace de lumière, trace de résurrection, face à face offert à tous, mariés ou non, au cœur même du projet divin à nous confié !
Salés au feu
pour devenir ce que nous sommes
Unis au Dieu d’amour !