Pour Une seule !
Pour une seule ! Tout laisser pour une seule brebis égarée…
Jésus ne dit pas pourquoi cette centième brebis est égarée. Qui l’a égaré ? Qu’est-ce qui l’a égarée ? Elle est égarée. Le temps n’est pas aux analyses, il est à l’urgence : cette brebis est égarée et donc en danger. Cette seule en danger, égarée, impose la folie…
Elle est égarée car loin du troupeau. Égarée car en dehors du champ de vision, du champ de savoir de son propriétaire. Il laisse les 99 brebis pour cette seule.
Voilà l’urgence. Une perdue, égarée déclenche l’acte fou, la confiance quasi aveugle. Il quitte, il abandonne, oui il abandonne les 99 pour l’une. Comme ces intuitions qui ne s’expliquent pas, le geste fou se contemple et s’imite.
Abandon des 99 pour une égarée… nos abandons douloureux, notre sentiment d’abandon quasi originel ne trouveraient-ils pas là une certaine douceur pour panser l’amertume ? L’homme abandonne 99 pour une, par urgence et nous que devons nous abandonner pour ce qui est urgent dans nos vies ?
Sommes-nous prêts à cette urgence d’abandonner ou d’être abandonnés ?
Sommes-nous sensibles à l’amour fort, plus fort que la peur de l’abandon ?
Croyons-nous à cet amour pour nous et à notre capacité d’amour ?
Le Père cherche La Brebis égarée.
Question d’amour dans l’abandon :
nos fibres sensibles vibrent de cet amour éternel.
Une retrouvée, portée, choyée, soignée : joie de tous !