Quelle ambition ?
Après avoir lavé les pieds de ses disciples, Jésus parla ainsi : « Amen, amen, je vous le dis : le serviteur n’est pas plus grand que son maître, le messager n’est pas plus grand que celui qui l’envoie. »
Nouvelle lecture de ce chapitre 13 de saint Jean, à la lumière de Pâques. Que vient de faire le maître ? Il a pris la place du serviteur, il s’est mis à genoux, pour préparer les pieds de ses disciples pour une longue marche… la traversée de la vie !
Celui qui envoie sait où il envoie, il connaît le chemin, c’est lui qui passe le premier, qui ouvre le chemin.
Il invite tous les hommes à marcher comme lui, avec lui, derrière lui : voilà les chrétiens en marche, au pas de la miséricorde, du service, de l’amour inconditionnel, de la fraternité. Au coeur, la foi pascale, encore fragile…
A nous de discerner, pour nous d’abord, si nous sommes sur la bonne route, bien chaussée, mettant nos pas derrière ceux du Maître. Sommes-nous bien derrière ?
Et puis si nous nous trompons de chemin, de maître, de pas, rien n’empêche que nous bifurquions pour retrouver le Serviteur de l’amour, la Passeur de la Vie, le Bon Berger de la Miséricorde !
Au loin, Quelqu’un fait signe, sur le rivage, un peu de pain, de poisson qui grille et une parole : m’aimes-tu ?…
Sur la route, Quelqu’un fait signe, « de quoi parlez-vous ? »
Autour de la table, Quelqu’un s’invite : « Paix à vous ! »
Quelqu’un ouvre l’espace dans notre vie quotidienne
pour lui donner souffle, tendresse et épaisseur !
Espace pour le serviteur à genoux.