Qui inviter ?

Nous avons laissé la semaine dernière Jésus, un jour de sabbat prenant son repas chez un chef de pharisien. Souvenons-nous, il guérissait un malade… Sa parole provoqua le silence de tous, et surprise, Jésus en a profité pour donner deux leçons de vie nouvelle.

Aux invités, de ne pas choisir les premières places, et d’attendre d’être appelés : les premiers seront derniers et les derniers premiers : leçon qui nous est épargnée par la Toussaint ! Le Message des Béatitudes n’a-t-il pas fait raison à cette exhortation ? « Heureux les cœurs pauvres, le royaume des cieux est à eux ! »

Au chef des pharisiens qui l’a invité : rude leçon de vie ! Qui inviter quand on fait un festin ? A priori, pas ceux avec qui Jésus mange ! Quelle remise en question, devant tout le monde !

Qui inviter ? Ces pauvres, ces estropiés, ces boiteux, ces aveugles qui n’ont rien à rendre, et qui sont les anawim que Dieu aime et même privilégie !

Pourquoi ? Parce qu’ils se savent pauvres, estropiés, boiteux, aveugles, ne rien avoir et dépendre des autres… ils se savent dans le manque radical, ils se savent misérables ; ils se savent perdus.

Nous avons tous trace de ce manque absolu, mais nous nous le cachons à nous-mêmes, nous le cachons aux autres, souvent par peur, par pudeur, parfois par orgueil, par mauvaise compréhension de la vie…
Nous sommes tous invités au festin de Dieu. Non pour y exposer notre pauvreté, notre boiterie, notre cécité ou nos handicaps, mais pour accueillir sa vie, son salut, le bonheur éternel que Lui seul est !
Jésus anticipe la leçon : leçon de vie nouvelle, du vivre autrement dans le Royaume que sa mort sur la Croix inaugurera et que sa Résurrection instaurera. Comment l’accueillir dans notre aujourd’hui ?

Par l’accueil de cette lumière douce et vraie,
invités, nous le sommes,
car tous un peu estropiés, boiteux, aveugles, pauvres…
Accueillons-nous tels et plongeons dans le cœur de Dieu !