Rabâcher ?
Un mot plutôt vieillot qui fait tilt, sorti de la bouche du Très-Haut.
« De l’appel à la mission : pas appelés pour ne rien être : « Venez les bénis de mon Père » entendions-nous en la Fête du Sacré Coeur, et aujourd’hui, dans le droit fil de l’appel, la mission : « Vous donc, priez ainsi «
« Vous donc, priez ainsi ! »
C’est Jésus qui parle, qui s’adresse à ses disciples comme à nous. Jésus, nous le savons bien, va droit au but : Il donne les mots du cœur. Ces mots façonnent comme un tour de potier, réorientant vers le Père. Ce matin, notre cœur se trouve-t-il bien enseignable ?
Ces mots sont pour nous tous, pour chacun de nous. Ces mots sont vivants, pleins de feu, pleins de vie. Ils sont « cousus coeur! »
Mots livrés du Cœur du Fils au cœur des hommes pour qu’ils deviennent fils.
Mots murmurés par l’Esprit qui souffle : « Abba, Père ! »
Mots offerts que l’on peut oublier, mettre de côté, ou même ignorer, mais qui eux ne nous oublient pas parce qu’ils sont Vie, notre argile, notre chair ! Cœur de chair ?
Mots qui nous portent et nous transfigurent au secret de nos craintes dans la nuit, dans l’épaisseur du Mystère de la vie, du mal et de la souffrance. Mots de foi et d’espérance, à nous de leur donner chair ! Cœur ouvert ?
Mots encore qui unissent dans le cri vers le Père pour demander que la fraternité advienne. Coeur fraternel ?
Mots plus que mots, vie qui circule d’un fils à l’autre par le Fils au coeur transpercé, demeurant en tous, oeuvrant en tous. Coeur croyant, coeur sans pli et sans ourlet !