Rabbouni !
Mieux que la Une d’un journal, en lettres d’or, ce matin, un message nous arrive :
« Dis-nous, Marie, qu’as-tu vu ?« ,
suivie d’une page blanche,
avec une seule phrase :
j’ai vu le Seigneur !
En troisième page, écrit par le Seigneur :
« Ne me retiens pas ! Va dire à mes frères ! »
Oui, vous avez rêvé car aucun journal n’oserait tirer trois pages « perdues » pas même notre presse engagée ! Trop de perte …
Et pourtant, ces pages seraient-elles réellement perdues ? Perdues pour qui ? Perdues pour quoi ? Perdues… comme le prodigue et vivantes comme lui revenu à la Vie ?! Allons plus loin !
Toute notre foi vient de cette Parole de folie qui circule, percutante, essentielle, enracinée dans l’expérience de la mort. Avec une telle force et une telle puissance en elle qu’elle embrasse sans détruire et relève pour mettre debout qui lui ouvre sa porte. Parole d’une limpidité insaisissable…
J’ai vu le Seigneur et voilà ce qu’il m’a dit ! Rien de tangible dans ces paroles d’une femme, qui plus est de mauvaise réputation… La foi chrétienne repose d’abord sur ce témoignage de Marie-Madeleine. On voudrait l’oublier, ce témoignage, on voudrait la faire taire, la Madeleine… L’Esprit souffle où il veut et choisit des vases d’argile comme vases d’élection. Du parfum pour toute la Maison Terre.
Voilà le temps pour nous laisser interpeler par la Parole de Dieu, par la bonne nouvelle de Pâques :
Notre foi ne tient qu’à cette parole, à ce témoignage, à ces moments où Jésus se montre aux uns et aux autres, à ceux qui peuvent le reconnaître et le laisser aller. Nous en sommes, de notre Galilée où il nous devance.
Les témoins sont attachés à lui, comme Marie, « dis-moi et j’irai le reprendre ! » Attachement à tel point qu’elle veut prendre le mort et pourtant, c’est le Vivant qui s’adresse à elle pour l’envoyer porter l’unique nouvelle qui devrait faire la Une de tous les journaux : La mort n’a pas le dernier mot ! Ah oui, parlons de vie et pas de fin de vie. Faisons la Une de nos vies par la Une de Sa Vie !
« Je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu ! »