Si donc !
Un « si donc » qui surprend par son illogisme apparent. Reprenons donc la méditation au point d’exclamation (Mt 7, 7 – 12) :
« Demandez… cherchez… frappez … » avec confiance pour devenir familiers de Dieu, enfants. Jusque-là pas de souci pour comprendre, reste à agir ce qui suppose d’avoir écouté ce qui vibre au cœur…
Trois verbes que nous connaissons bien et qui dans la bouche de Jésus prennent une autre dimension. Qu’avons-nous à demander avec la promesse de recevoir ? Qu’avons-nous à chercher ? Où devons-nous frapper ?
Jésus enseigne ses disciples en Maître, Maître du Royaume tout proche, Maître du Royaume qui est au présent.
Il enseigne non des méthodes infaillibles, des techniques nouvelles. Il n’a pas dans sa mallette toute une palette d’outils pédagogiques qui feraient fureur ou qui attireraient les foules ! Il parle : il donne la Parole, il est Parole de Dieu !
Il enseigne le chemin du Royaume, tout proche. « Croyez ! Le Royaume de Dieu est tout proche ! »
Demandez : demandez le chemin ! Demandez le sens de la vie ! Demandez la lumière pour la route.
Cherchez : Cherchez la vie ! Cherchez le visage du Vivant ! Cherchez les puits d’humanité.
Frappez : Frappez à la porte de la vérité ! Frappez à la porte de la Parole ! Frappez à la porte de l’Esprit…
Jésus n’a pas dit combien de fois il fallait demander. Peut-être que nous ne savons tout simplement pas recevoir.
Alors tenons ferme l’ancre de la foi. La prière n’est pas pour Dieu, mais bien pour nous, pour nous apprivoiser à la présence aimante de Dieu, pour nous rendre familiers de Dieu, au sens le plus fort, celui de la famille, puisque fils, filles de Dieu, vivant de son souffle et tout bascule alors par ce « si donc » inattendu :
« Si donc, tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi. »