SOS ?
Un billet spécial pour les pécheurs : toutes les maladies du cœur sont traitées en urgence, pas de grève, pas de souci de dépassement d’honoraire et pas de manque de personnel, un Seul Médecin suffit. N’hésitons pas et reprenons cette parole salutaire :
« Jésus, qui avait entendu, déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Allez apprendre ce que veut dire cette parole : C’est la miséricorde que je désire, et non les sacrifices. Car je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs. »
Une scène bien connue et si simple : l’appel de Matthieu. Comment admettre cette franche réalité : Jésus appelle un pécheur, plus, il n’est venu que pour les pécheurs.
Une fois encore, Jésus passe ; il quitte un endroit et part vers un autre, soudain, son regard se pose sur un homme, « un humain assis, taxateur« . « Il le voit et l’appelle » : coup de foudre, coup de folie, imprudence, insouciance ? C’est oublier que Jésus voit le fond des cœurs, connaît chacun cœur à cœur, espère et aime gratuitement chacun, unique.
L’Esprit circule et fait signe, fait communion, met en route, en mouvement, en amour.
Aujourd’hui encore, Jésus passe, certes autrement, par ceux en qui il demeure, par ceux qui l’accueillent, par ceux qui l’écoutent, par ceux qui le cherchent. Il passe et appelle, par les pécheurs que nous sommes et qu’il vient guérir.
Matthieu était assis à sa table de travail, la voix de Jésus le lève et il marche. Ainsi le passage de Jésus suscite un autre passage, assis-debout, immobile – en marche, seul – avec Jésus, table des impôts – table du pain partagé, malade – médecin, injuste – miséricorde, malade – sauvé…
Petite série de duos pas si anodins. Elle peut nous faire asseoir ce matin et nous faire réfléchir,
Inutile de nous tâter le pouls fébrilement.
Oui, oui, nous sommes malades, et bien malades, tous pécheurs qui avons besoin du Bon, de l’Unique bon Médecin venu avec son seul remède : sa vie livrée.
En gélules, en pommades, en onguent, en poudre, en cachet, en gouttes, en collyre, en infusion… et sans vignette ! Mieux, gratuitement, à portée de main, par le regard de foi et l’écoute du cœur : Quelqu’un livre sa vie pour nous guérir, il est là, frappe à la porte du cœur et dit : c’est la miséricorde que je veux ! La miséricorde !
Ignorance pour beaucoup de ce mystère, misère et cœur : le cœur de Dieu engloutit la misère de l’homme. Suivons le guide, Jésus nous fait signe et le miracle, c’est qu’il nous donne pouvoir d’entendre et de répondre, de recevoir et de consentir. Il nous aime et nous met debout.