Suis-moi !
Jésus passe et rencontre des hommes, l’un veut le suivre, il en appelle deux et rien ne semble aller dans le bon sens ! Alors ce « Toi, suis-moi ! » que signifie-t-il ? Quelle portée ? Ces refus nous rejoignent-ils ? Personne ne semble disponible, ce matin ! Pour quelles raisons ?
En tout premier lieu, l’étonnante réponse de Jésus : elle n’est pas un refus, mais une sagesse, une prudence, une humilité. La radicalité de la parole de l’homme « je te suivrai partout où tu iras » ne peut rester sans réserve.
Jésus sait que ce » partout où tu iras » n’est pas possible à l’homme. Sa vie ne nous est pas accessible, Pierre et les disciples en feront les frais. Il est Fils et nous fils par adoption.
Finirons-nous par y consentir et répondre à notre mesure pleinement, radicalement, humblement ? La joie est à la porte de ce consentement, alors un peu de bon sens !
Finalement, arrêtons-nous à ce consentement ! Celui de ne pas être maître de tout, de ne pas tout choisir, tout décider !
Arrêtons-nous à ce don reçu : la vie ! Elle nous vient de Dieu et elle est de Dieu, elle est participation à la vie de Dieu, elle est reçue comme mystère à vivre, au jour le jour, jusqu’au Jour qui ne nous appartient pas.
Trop souvent, nous la jouons comme notre bien propre. Nous en faisons ce que nous voulons. Et si nous en faisions une réponse à l’Inouï ? Dieu me parle, Dieu m’appelle parce qu’il me donne d’être, d’être fils par son Fils, le mystère n’en demeure pas moindre. Il fait vivre et être heureux jusque dans la nuit des larmes.
Pas d’autre chemin que celui de l’humble consentement, accueil de la réalité existentielle !
En route, mes amis !
Le jour se lève, suivons les bons repères
ceux du sentier sinueux de la vie !
En route, ensemble vers les sommets de la fraternité !