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Ton fils est vivant !

Étrange rencontre s’il en est, une parole qui change tout : relisons !

« Il y avait un fonctionnaire royal, dont le fils était malade à Capharnaüm. Ayant appris que Jésus arrivait de Judée en Galilée, il alla le trouver ; il lui demandait de descendre à Capharnaüm pour guérir son fils qui était mourant. Jésus lui dit : « Vous ne pouvez donc pas croire à moins d’avoir vu des signes et des prodiges ? » Le fonctionnaire royal lui dit : « Seigneur, descends, avant que mon fils ne meure ! » Jésus lui répond : « Va, ton fils est vivant ! » L’homme crut à la parole que Jésus lui avait dite et partit. » Jn 4,43 – 54

Le fonctionnaire ne pense qu’à une chose : son fils, il est malade, mourant et il va à la rencontre de Jésus pour demander son secours. Ce n’est pas un signe ou un miracle qu’il demande, il demande la vie pour son fils. Ce n’est pas pour lui, d’abord une question de foi, de reconnaissance, mais question d’amour, c’est son fils, son fils qui est en danger. Il veut la vie de son fils. Ses entrailles de père vibrent et le bouscule.

Pour son fils, il cherche. Or il a entendu parler de cet homme, alors il court vers lui, il marche au moins une journée pour le rencontrer et aller le chercher. Ses pieds qui passent les montagnes, sautent les ravins, courent après Jésus, ses pieds ne parlent que d’amour et nous propulsent en avant.

Comment Jésus peut-il entrer en dialogue si abruptement ? En fait, chaque fois qu’un étranger s’approche de lui, désespérément comme la syro-phénicienne, sa première réaction surprend, comme s’il ne voulait pas être reconnu, requis, suscité.

L’amour paternel qui brûle le cœur du fonctionnaire royal le garde inébranlable et ferme dans sa requête suppliante :
« Seigneur, descends, avant que mon fils ne meure ! »

Cette fois, Jésus est lui aussi touché aux entrailles, et envoie le père à son fils,
’Va, ton fils est vivant ! »


Parole qui ne peut que résonner dans le cœur du père comme explosion de joie, comme le père du prodigue, « ton frère qui était mort, est revenu à la vie ! » Il part sur la parole, il court sans regarder en arrière; il n’en demande pas plus… il a au coeur, le feu de la parole.

pour écouter le billet https://www.benedictines-ste-bathilde.fr/wp-content/uploads/2024/03/ton-fils-est-vivant.mp3