Trésor ?
Un trésor en vue pour ce vendredi de juin : « Pas des trésors sur la terre, mais des trésors dans le ciel ! »
Jésus conduit ses auditeurs, ses disciples, sur un chemin de crête de plus en plus étroit, jusqu’au chat d’une aiguille, et qui plus est, de petite facture.
Pour l’heure, il s’agit de s’alléger sans doute d’alléger d’abord sa conscience, sans pour autant se dérober à une prise de conscience exigeante, éclairée, libérante.
Alors, oui, on comprend la nécessité d’une profonde désappropriation, inutile d’amasser des richesses sur la terre, celles qui ne passent pas par la porte étroite, celles qui ne traversent pas le chat, celles qui ne résistent pas au feu.
Plus utile encore : avoir un autre repère en vue : » Là où est ton trésor, là sera ton cœur. »
Ce n’est pas « terre ! terre ! » mais « Cœur ! Cœur ! » que crie nous le vigile malgré la nuit, la chaleur, les peurs innombrables.
Qui dit trésor au ciel dit trésor du cœur, trésors de grâces, semences mystérieuses invisibles, légères et si fécondes qu’elles passent inaperçues et peuvent être piétinées…
– trésor de grâces enfouies dans le cœur ouvert,
– trésor de grâces semées au secret du cœur,
– trésor de grâces gonflées d’amour infini,
– trésor de grâces porteuses de fraternité,
– trésor de grâces joyeuses de reconnaissance,
– trésor de grâces chargées de tendresse et de compassion.
Tournons le regard vers les yeux de nos plus proches, le ciel n’y est-il pas gravé à perte de vue, à perte de cœur, à perte de grâces ?