Un seul !
Jésus poursuit sa course. Avec application, il conduit ses disciples sur les cimes de la liberté. Emboitons le pas, la frayeur comme point d’appui !
« Vous n’avez qu’un père, Celui qui est aux cieux, vous n’avez qu’un maître, le Christ ! » (Mt 23, 1 – 12)
Un Père et un Maître : finalement, c’est déjà beaucoup !!!
Combien errent comme des brebis sans berger et nous, nous savons ! Certes, il ne suffit pas de savoir, encore faut-il vivre .
Or ce vivre avec Ce Maître, pour aller au Père est chemin d’humilité et de liberté, chemin d’accueil de la vie de Jésus, le Christ, accueil de sa présence, de son dessein d’amour qui peut et veut tant pour nous.
Nous sommes de lui, à lui et pour lui : un seul Père, un seul Maître, car un seul Dieu.
Jésus semble vouloir enlever à ses disciples tout artifice, toute apparence de grandeur, d’honneur, de supériorité : salutations, phylactères, premières places pour leur apprendre à être et être libres.
Il dépouille du superficiel pour conduire au cœur profond. Il fait brèche dans les certitudes de façade.
Alors l’unique visage du Père apparaît, l’unique visage du Christ se révèle, l’unique source de bonheur se dégage : la vérité qui rend libre et humble .
Concrètement, qu’est-ce que signifie dans notre humanité d’aujourd’hui s’abaisser pour être élever ? Cela fait fuir, rire, ou être violent. Mais pour nous chrétiens ? S’abaisser n’est-ce pas :
Croire que Dieu nous regarde et que son regard nous fait vivre,
Vivre sous ce regard aimant du Père que le Christ nous montre,
Écouter le murmure de l’Esprit qui ne cesse de faire irruption,
Servir nos frères parce qu’ils sont nos frères ?