Un tel pouvoir !
Nous sommes toujours en chemin avec Jésus, et les foules viennent à lui, telles qu’elles sont.
« Jésus monta en barque, refit la traversée, et alla dans sa ville de Capharnaüm. Et voici qu’on lui présenta un paralysé, couché sur une civière. Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : « Confiance, mon enfant, tes péchés sont pardonnés. »
Ce n’est pas simplement des hommes qui portent ce paralysé à Jésus, mais une foule semble se presser autour du Maître, foule anonyme pressante, sur l’autre rive, après une nouvelle traversée. Les déplacements ne manquent pas et les barques voguent bon train… Suivons-nous ?
Visualisons la scène : le lac, la barque, la rive, Jésus, « on », un paralysé sur une civière, Capharnaüm, le rivage… Tant à voir, qu’on ne peut que balayer l’ensemble pour tout voir sans voir l’essentiel : le cœur, la motivation, les sentiments. Stop sur image, focus sur l’invisible…
Oui, car Jésus, lui, voit l’invisible et nous le rend perceptible.
Il voit la foi qui anime ces hommes,
– foi qui l’attend sur l’autre rive,
– foi qui trouve un moyen pour le face à face,
– foi qui lui présente le paralysé,
– foi qui espère tout.
Jésus voit l’invisible : Il saisit cette foi pour la mener plus loin, la purifier. Il refait la traversée et fait faire une traversée… comme le sable au tamis, de plus en plus fin, la foi au crible pour que ne reste que la foi nue.
Il fait traverser la paralysie pour aller au pardon, pour passer de la position allongée à la position debout, de la mort à la vie, du brancard au ciel ouvert, d’être porté à porter la joie du salut !
Jésus montre l’Invisible : le pardon des péchés, le cœur du Père, la vie éternelle qui reposent sur la foi. Que voyons-nous de cet invisible rendu perceptible par l’amour du Coeur de notre Dieu ?
Comment entendons-nous, aujourd’hui ce » Lève-toi, prends ton brancard et marche ! » ?
Il s’agit de nous lever, de porter notre brancard et de marcher. La traversée, la parole de pardon nous a rendu la vie. L’avons-nous écoutée ? Telle est sans doute l’objet de l’action de grâce de la foule quand l’évangéliste ajoute à la fin du récit : « Ils rendirent gloire à Dieu qui a donné un tel pouvoir aux hommes« .
Ce jour pour laisser le brancard,
quitter nos paralysies,
accueillir ce tel pouvoir de la foi donné par Dieu,
un jour pour l’invisible, l’inaudible et pourtant donné : Lève-toi !