Vents violents ?
Les événements de ces dernières heures sont bien présents,alors quand nous entendons, « violents coups de vent » ou « langues de feu » immédiatement, nous pensons aux tempêtes et orages de ce samedi mais encore à tous les lieux où le feu des armes détruit… Images de ravage, de destruction si proches, si quotidiennes.
Alors, la Pentecôte ? L’Esprit viendrait-il détruire, ravager ? Que signifie ce violent coup de vent et ces langues de feu ?
Ils furent tous remplis de l’Esprit Saint.
L’inattendu arrive.
Essayons d’imaginer ce que décrit Luc : un bruit soudain, comme un violent coup de vent qui remplit la maison.
Un bruit qui prend toute la place, un coup de vent qui semble tout balayer… puis du feu qui jaillit d’un lieu unique et qui se divise pour toucher chacun avec douceur, comme une langue…
Vent et feu : deux signes qui manifestent le don de l’Esprit.
Vent et feu qui viennent d’où on ne sait et qui remplissent la maison, qui remplissent chacun.
Vent et feu qui loin de détruire donnent Vie. Ils se mettent à parler en d’autres langues. La parole est bien la marque de l’être humain, un renouveau surgit du chaos originel.
La parole est bien ce qui permet la relation et la construit. La parole est bien ce qui ouvre à la différence, à la complémentarité, à la communion.
Premier signe du don de l’Esprit. Il leur est donné de parler d’autres langues. Loin d’être détruits par le vent et le feu, tous ceux qui sont rassemblés s’entendent et se comprennent.
En ce jour de Pentecôte pour nous, le vent et le feu nous sont donnés. Ils nous constituent « hommes, femmes nouvellement investis de la parole qui fait Corps, Corps du Fils ressuscité, Église« .
Oui, aujourd’hui, l’Église renaît de l’Esprit, du Vent et du Feu, comme au commencement. C’est la grâce de la liturgie, de notre foi vécue et célébrée.
Y croyons-nous vraiment ? Nous recevons-nous les uns les autres membres de l’ÉGLISE renouvelée et appelée à donner la Vraie Vie, Dieu lui-même ?
Oui, l’Église n’est pas née de l’homme mais du souffle de Dieu. Aujourd’hui encore, l’Église naît du souffle de Dieu et engendre ses enfants de ce Souffle. Joie d’accueillir de nouveaux enfants de Dieu, nouveaux baptisés, nouveaux confirmés, joie d’être habités par l’Esprit de feu !