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Toffo

La quarantaine glorieuse

Tableau peint de S. Beata

…Durant la période glorieuse, nous sommes éduqués à un autre mode de présence, celle du Christ ressuscité. Il apparaît sous un autre aspect (Mc 16,12). On commence toujours par ne pas le reconnaître. Madeleine le prend pour un jardinier. Les apôtres hésitent, dans leur joie, et de demandent : « Serait-ce bien lui ? « Les disciples d’Emmaüs le prennent pour un voyageur; Pierre, Jean et les apôtres, au lac, pour un inconnu qui se trouve là par hasard.
Une éducation se fait ainsi : les sens ne suffisent plus pour atteindre le Christ.
Il faut la foi : tant qu’ils doutent, les apôtres n’ont pas un contact réel avec le ressuscité.
Il faut l’espérance : c’est quand elle remonte au coeur des disciples d’Emmaüs qu’ils sont préparés à reconnaître le signe de la fraction du pain.
Il faut se savoir aimé : c’est quand Jésus, doucement, l’appelle par son nom, Marie, que, d’un seul coup, Madeleine « entend » sa voix enfin et se jette à ses pieds. C’est celui que Jésus aimait qui, le premier, a décelé « sa présence » au bord du lac : « Pierre ! c’est le Seigneur »

Une autre remarque s’impose. Dès qu’on le reconnaît, il disparaît. Il ne faut pas chercher à le retenir. Ressusciter, ce n’est pas « reprendre » la vie du passé comme on reprend le vêtement qu’on a déposé. « Mes petits enfants, je m’en vais », disait Jésus à la dernière Cène. Il y a quelque chose qui s’achève définitivement avec sa mort et sa résurrection…
Le jour de Pâques, Jésus dit à Madeleine: « Ne me retiens pas ainsi – car elle s’est jetée à ses pieds – ; va trouver mes frères et dis-leur: je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu (Jn 20,17).
Voilà ce que Pâques inaugure. Voilà ce que le sacrifice de Jésus a obtenu. Il est ressuscité en prémices. C’est un nouveau monde qui commence !
Roger Poelman

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